Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aurait pas d’indiscrétion à demander pour lui 4000 livres de France, faisant environ 1000 écus d’Allemagne. Réponse, je vous prie, et directement par la poste, car ce jeune homme, pour lequel je m’intéresse fort, désirerait de savoir ce qu’il peut espérer et tenter.

Mon Livre sera achevé d’imprimer dans quinze jours au plus tard. Je vous enverrai les feuilles qui vous manquent dès que j’en aurai l’occasion. J’y joindrai un exemplaire pour M. Lambert, à qui je vous-prie de faire mille compliments de ma part, et pour l’Académie, que j’assure de mon profond respect. Vous ne trouverez pas des choses fort intéressantes dans ces feuilles. Il y a pourtant une méthode nouvelle pour calculer le mouvement des fluides, dont je pourrai tirer parti si le fatum me permet encore quelques travaux mathématiques, car je vais y renoncer au moins pendant toute l’année prochaine, et, pour ne pas me pendre d’ennui, je travaillerai à l’histoire de l’Académie française, qui me fatiguera moins et me fera une espèce d’amusement. Adieu, mon cher et illustre ami ; recevez tous les vœux que je fais pour vous au commencement de la nouvelle année, et les assurances des sentiments tendres que je vous ai voués. Je vous embrasse de tout mon cœur.

À Monsieur de la Grange, directeur de la Classe mathématique
de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Prusse, à Berlin
.
(En note : Répondu le 19 janvier 1773.)

112.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 19 janvier (1773).

Mon cher et illustre ami, pour répondre à la confiance que vous me témoignez dans votre dernière Lettre du 1er janvier, je vais vous dire