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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

culaire. Quant aux Mémoires que vous destinez à notre Académie, soyez sûr d’avance qu’ils seront très-bien reçus. Adieu, mon cher et illustre ami, je vous embrasse de tout mon cœur. Le marquis Caraccioli, avec qui je parle souvent de vous, vous fait mille compliments.

À Monsieur de la Grange,
directeur de la Classe mathématique de l’Académie royale
des Sciences de Prusse, à Berlin
.
(En note : Répondu le 1er mai 1773.)

115.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 2 mai 1773.[1]

Je vous remercie de tout mon cœur, mon cher et illustre ami, de ce que vous n’avez pas pris en mauvaise part les réflexions que je me suis permises sur l’affaire sur laquelle vous avez daigné me consulter. Ma franchise naturelle et l’intérêt que je prends à la personne que cette affaire regarde, tant par son propre mérite que parce que vous l’honorez de votre amitié, ne m’ont pas permis de vous rien dissimuler, et je vous prie d’être bien persuadé que je vous ai parlé absolument sine ira et studio. Cependant je vous avoue que je ne serais pas bien aise qu’une partie de ce que je vous ai dit revînt ici, et je ne crois pas qu’il soit nécessaire de vous en détailler les raisons, d’autant que vous pouvez les imaginer aisément. Je reconnais toute votre amitié et votre affection pour moi dans ce que vous me dites relativement à ma patrie. On ne m’a jusqu’à présent fait aucune proposition, et j’ignore si on pense à m’en faire quelqu’une ; je vous dirai même que je ne le souhaite pas,

  1. Lagrange a, par erreur, daté cette Lettre du 2 mars.