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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

aise d’apprendre de vous si on vous fait sur cela des propositions. Vous pourrez m’envoyer par M. de Crillon le Volume de Goettingen dont vous me parlez. Quant à la Théorie de la Lune d’Euler, son fils m’écrit que l’Académie de Pétersbourg me l’enverra. Je vois que vous avez porté de cette théorie exactement le même jugement que moi, et je suis ravi de m’être accordé sur ce point avec vous. Je suis très-fâché que nous n’ayons rien de vous pour le concours. J’espère au moins que nous serons plus heureux dans deux ans, car je crois pouvoir vous dire en confidence que le prix sera remis, à moins qu’on ne juge mieux d’en proposer un autre. Je vous suis très-obligé de la peine que vous voulez bien prendre de parcourir mes dernières rapsodies ; vous me ferez grand plaisir de me communiquer, à votre commodité, vos différentes remarques j’en profiterai avec tout l’empressement que j’ai pour ce qui vient de vous. Vous m’affligez beaucoup en m’apprenant que votre Ouvrage n’est pas commencé d’imprimer ; il me semble pourtant que votre nom doit être un bon garant du débit pour l’imprimeur qui s’en est chargé.

M. de Condorcet est actuellement chez lui à Ribemont, en Picardie, par Saint-Quentin ; mais j’imagine que vous pourriez lui écrire à Paris, rue de Louis-le-Grand, vis-à-vis la rue Neuve-Saint-Augustin, et qu’on lui enverra vos Lettres. Peut-être serait-il plus court de lui écrire directement où il est ; vous en aurez le temps, car il ne reviendra que vers le 10 de novembre. Adieu, mon cher et illustre ami, je vous embrasse tendrement.

À Monsieur de la Grange, de l’Académie royale des Sciences de Prusse
et de celle de France, etc., à Berlin
.
(En note : Répondu le 20 décembre 1773.)