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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/291

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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

l’éloge de M. de la Condamine, dont vous me donnez une si grande idée. M. de Condorcet n’a-t-il pas fait aussi l’éloge de Fontaine[1] ? Il devrait se trouver dans le Volume de 1771, et cela augmente mon impatience de le recevoir.

Si le marquis Caraccioli est encore à Paris, voudriez-vous avoir la bonté de lui renouveler mes hommages ? Je serais fâché qu’il restât à Naples, où je doute fort qu’il pût trouver les agréments et la liberté dont il jouit chez vous. Je n’ai rien de particulier à vous dire sur ce qui me regarde M. de Crillon, qui m’honore quelquefois de sa compagnie, vous dira de mes nouvelles ; je suis fâché qu’il parte sitôt et que ses autres occupations m’empêchent de le voir aussi souvent que je le souhaiterais. Il a beaucoup vu et me paraît avoir bien vu. Il pourra vous donner une idée assez nette du Nord et de la philosophie qui y règne. Adieu, mon cher et illustre ami ayez bien soin de votre santé, et conservez-moi votre amitié et votre affection, que je regarde comme les plus grands avantages que la Géométrie m’ait procurés. Je vous embrasse de tout mon cœur.

À Monsieur d’Alembert, secrétaire de l’Académie française,
de l’Académie royale des Sciences de Paris, etc., etc., à Paris
.

126.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 6 juin 1774.

J’ai remis, mon cher et illustre ami, il n’y a pas longtemps, à M. le comte de Crillon, une Lettre pour vous, mais qui ne vous parviendra peut-être que dans quelques mois, lorsque ce seigneur sera de retour à

  1. Il se trouve aux pages 105-116 de l’Histoire du Volume de 1771.