l’éloge de M. de la Condamine, dont vous me donnez une si grande idée. M. de Condorcet n’a-t-il pas fait aussi l’éloge de Fontaine[1] ? Il devrait se trouver dans le Volume de 1771, et cela augmente mon impatience de le recevoir.
Si le marquis Caraccioli est encore à Paris, voudriez-vous avoir la bonté de lui renouveler mes hommages ? Je serais fâché qu’il restât à Naples, où je doute fort qu’il pût trouver les agréments et la liberté dont il jouit chez vous. Je n’ai rien de particulier à vous dire sur ce qui me regarde M. de Crillon, qui m’honore quelquefois de sa compagnie, vous dira de mes nouvelles ; je suis fâché qu’il parte sitôt et que ses autres occupations m’empêchent de le voir aussi souvent que je le souhaiterais. Il a beaucoup vu et me paraît avoir bien vu. Il pourra vous donner une idée assez nette du Nord et de la philosophie qui y règne. Adieu, mon cher et illustre ami ayez bien soin de votre santé, et conservez-moi votre amitié et votre affection, que je regarde comme les plus grands avantages que la Géométrie m’ait procurés. Je vous embrasse de tout mon cœur.
de l’Académie royale des Sciences de Paris, etc., etc., à Paris.
126.
LAGRANGE À D’ALEMBERT.
J’ai remis, mon cher et illustre ami, il n’y a pas longtemps, à M. le comte de Crillon, une Lettre pour vous, mais qui ne vous parviendra peut-être que dans quelques mois, lorsque ce seigneur sera de retour à
- ↑ Il se trouve aux pages 105-116 de l’Histoire du Volume de 1771.