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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

nous le plus tôt que vous pourrez, et ne craignez point l’indiscrétion nous n’avons rien de mieux à faire que d’employer tout ce qui nous viendra de votre part. Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur. Conservez-vous pour la Géométrie et surtout pour moi. Mille compliments, je vous prie, à MM. Bitaubé, Thiébault, Formey, et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi.

À Monsieur de la Grange,
des Académies des Sciences de Berlin et de Paris, à Berlin
.
(En note : Répondu le 1er octobre 1774.)

128.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 12 septembre 1774.

Je n’ai pas, mon cher et illustre ami, de nouvelles fort intéressantes à vous mander ; mais j’ai besoin d’en savoir de votre santé, et c’est pour cela que je vous écris. M. de Crillon, qui vous a vu, est très-reconnaissant de la bonne réception que vous lui avez faite ; il m’a remis les deux Volumes de Göttingen, qui ne renferment, ce me semble, rien de bien intéressant, au moins dans notre partie, et le Volume de Berlin de 1772, où vous vous êtes distingué à votre ordinaire par d’excellentes recherches. Votre démonstration sur les racines imaginaires me paraît ne rien laisser à désirer, et je vous suis très-obligé de la justice que vous avez rendue à la mienne, qui, en effet, a le petit défaut (plus apparent peut-être que réel) de n’être pas directe, mais qui est assez simple et facile. Ne vous occupez-vous pas des perturbations des comètes ? Ne nous enverrez-vous pas dans un an quelques recherches sur ce sujet si intéressant ? Si vous avez lu notre programme, vous verrez que nous n’exigeons rien qui puisse vous prendre trop de temps et vous fatiguer. Enfin nous avons recours à vous, car vous êtes actuellement notre espérance et notre ressource pour avoir de bons Ouvrages.