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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

l’année où nous allons entrer. Mes compliments à MM. Bitaubé, Thiébault, etc., et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi.

À Monsieur de la Grange,
directeur de la Classe mathématique de l’Académie royale des Sciences
et Belles-Lettres, etc., à Berlin
.
[En note : Répondu le 6 (lisez : le 9) janvier 1775.]

131.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 9 janvier (1775).

Je vous obéis, mon cher et illustre ami, en vous écrivant directement par la poste ; mais je suis fâché de n’avoir rien d’intéressant à vous dire ni qui vaille la peine d’être lu. Ma santé a été un peu altérée ces jours passés par un gros rhume qui m’a obligé de garder le lit pendant quelque temps. Actuellement je me porte mieux, et je crois, tout compté, que cette espèce de maladie pourra m’avoir fait du bien, à cause du régime sévère que j’ai cru devoir observer. Je suis impatient de pouvoir lire vos Éloges, non pas pour les juger, car je reconnais sincèrement ma totale incapacité à cet égard, mais pour me récréer et m’instruire en même temps.

Je vous remercie de tout mon cœur de ce que vous avez bien voulu faire à l’Académie le Rapport de mon Mémoire, et de tout le bien que votre amitié pour moi vous a engagé à en dire. Je suis fort content de mon travail s’il a pu mériter votre suffrage. Je crois n’avoir guère d’ambition en aucun genre, mais le peu que j’en ai consiste presque uniquement dans le désir de mériter votre estime et de répondre à la bonne opinion que vous daignez avoir de moi.

Je ne me suis pas encore occupé sérieusement du problème des