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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

1734 ; mais, comme je n’ai pas en ce moment le Mémoire de Clairaut sous les yeux, je pourrais bien me tromper. Au reste, mes recherches là-dessus sont une bagatelle après les vôtres.

À Monsieur de la Grange, directeur de l’Académie royale des Sciences de Prusse et membre de celle de France, à Berlin.
(En note : Répondu le 15 juillet dans un paquet remis à M. Thiébault, contenant les Mémoires de 1776.)

147.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 15 juillet [1777].

Si je suis quelquefois longtemps sans vous écrire, mon cher et illustre ami, vous ne devez pas m’accuser de négligence et encore moins de refroidissement dans les sentiments que je vous dois ; l’unique raison, c’est que, n’ayant rien de particulier ni d’important à vous dire, je me fais scrupule de vous importuner et de vous constituer en frais de poste inutilement. D’ailleurs il y a plus de trois mois que ce paquet aurait dû partir, mais voici la première fois que je trouve une commodité pour vous l’envoyer. Je ne vous dirai rien d’avance sur les Mémoires qu’il contient ; c’est à vous à les apprécier, si vous les jugez dignes de quelque attention. Je vous prie de lire d’abord l’Addition au Mémoire sur les sphéroïdes[1] et de me dire jusqu’à quel point ma méthode s’accorde avec la vôtre. Les autres matières que j’ai traitées pourront vous intéresser moins ; aussi je ne vous demande point de les lire, à moins que vous n’ayez rien de mieux à faire ; mais comme elles peuvent intéresser MM. de Condorcet et de la Place, qui se sont beau-

  1. Œuvres, t. V, p. 645.