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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

160.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 11 décembre 1779.

J’ai reçu, mon cher et illustre ami, votre Lettre du 10 septembre, ainsi que les compliments que M. Bitaubé m’a faits depuis de votre part. Je suis bien touché des marques flatteuses que vous ne cessez de me donner de votre estime et de votre amitié. Je suis persuadé que vous ne doutez pas de ma reconnaissance et de tous les sentiments par lesquels je vous suis attaché pour la vie ; mais ce serait une grande consolation pour moi d’avoir des occasions de vous en convaincre davantage, et je vous demande comme la grâce la plus flatteuse de m’en procurer.

L’auteur de la pièce sur les comètes est très flatté de ce qu’elle a pu trouver grâce devant vous. Il n’a presque point eu d’autre but dans son travail, et ne demande point d’autre récompense.

J’attends avec impatience votre septième Volume d’Opuscules ; vos Ouvrages sont depuis longtemps mon bréviaire et le seront tant que je m’occuperai de Géométrie. J’espère trouver dans ce dernier le développement de votre nouvelle théorie des fluides ; l’idée en est aussi belle que féconde, et bien digne du créateur de cette branche des Mathématiques. Vous recevrez par M. de la Lande, à qui M. Bernoulli a envoyé depuis peu une balle, le Volume de nos Mémoires pour 1777, ainsi que les trois derniers Volumes de ceux de Göttingue. J’ai joint à ceux-ci deux exemplaires de mes Mémoires, l’un pour le marquis de Condorcet et l’autre pour M. de la Place ; je vous prie de vouloir bien les leur faire remettre. À propos de ces Volumes, je dois vous prévenir que, dans le septième des Novi Commentarii[1], il manque les planches qui appartiennent au Mémoire sur les alphabets de tous les peuples ; ces

  1. De Göttingue.