Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/360

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planches n’ont été livrées qu’à la dernière foire de Saint-Michel, et je n’ai pu les avoir à temps pour les joindre à mon envoi. Je vous les ferai tenir par la première occasion que je pourrai avoir.

Je vous remercie de tout mon cœur du désir que vous me témoignez de me voir à Paris. Quelque envie que j’aie de faire ce voyage, surtout pour avoir la consolation de vous embrasser après une si longue absence, j’ai néanmoins une espèce de répugnance à m’y résoudre de moi-même, et je voudrais attendre que les circonstances ou des raisons particulières concourussent à me déterminer ; je voudrais surtout réserver ce voyage pour quand ma santé pourra en avoir besoin ; jusqu’ici elle se soutient assez bien ; et ce qu’il y a de singulier, c’est que, malgré la rigueur de l’hiver dans ce pays, je me porte presque toujours mieux dans cette saison qu’en été. Je ne vous dis rien pour le marquis Caraccioli, parce que je compte lui écrire par ce même ordinaire ou par le suivant. Je vous l’envie beaucoup. Son esprit et son amabilité me sont toujours présents, et je n’oublierai jamais ce que je lui dois. Adieu, mon cher et illustre ami ; portez-vous bien et recevez tous mes vœux, ainsi que les assurances de ma tendresse et de ma reconnaissance éternelle. Je vous embrasse de tout mon cœur.


161.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 6 janvier 1780.

Mille et mille remercîments, mon cher et illustre ami, de votre souvenir, de votre obligeante Lettre et de tous les vœux que vous voulez bien faire pour moi ; j’y réponds, et de tout mon cœur assurément, par tous ceux que je fais pour vous. Puissiez-vous faire encore longtemps l’honneur de la Géométrie par vos travaux et par vos succès ! Puissiez-