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l’honneur de lui adresser cet avis pour lui épargner les frais inutiles d’un port de lettre. Je vous prie l’un et l’autre de vouloir bien présenter à l’Académie l’exemplaire qui est destiné pour elle, et de faire en même temps agréer à cette illustre Compagnie l’hommage de mon dévouement et de mon respect. Adieu encore une fois, mon cher ami ; voilà un long verbiage pour bien peu de chose. Pardonnez-le-moi et aimez-moi comme je vous aime. Je vous embrasse de tout mon cœur.

(En note : J’ai écrit à M. d’Alembert le 1er janvier 1781, et je lui ai rendu compte de mes recherches sur la libration de la Lune. — Voir la Lettre suivante.)


164.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

Berlin, ce 1er janvier 1781.

Permettez-moi, mon cher et illustre ami, de vous écrire pour vous présenter, dans ce renouvellement de l’année, l’hommage de tous les vœux que l’amitié la plus tendre et la plus vraie me dicte pour vous, et pour vous demander en même temps la continuation de la vôtre, que je regarde comme le plus grand avantage que la Géométrie m’ait procuré. M. Bitaubé, en m’apportant de vos nouvelles, m’a dit de votre part bien des choses flatteuses, dont le seul désir de les mériter peut me rendre digne. Il m’a annoncé aussi un de vos Ouvrages, que j’attends avec impatience, et dont je vous fais d’avance mes remercîments, en vous assurant de tout l’intérêt avec lequel je le lirai, quel qu’en puisse être le sujet. Tout ce qui vient de vous m’est également précieux, et j’en fais toujours mon profit. Je n’ai rien de nouveau à vous mander sur ce qui me regarde ma santé se soutient assez bien, et mes occupations se réduisent à faire de la Géométrie tranquillement et dans le silence. Comme je ne suis pas pressé et que je travaille plus pour mon