Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/380

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tesse en raison inverse de la tranche lorsque cette tranche est très-petite mais je vois que vous avez été beaucoup plus loin, et j’en suis ravi pour la Science et pour ma propre instruction.

J’ai reçu le Volume de 1779 par M. Viotti ; je connaissais déjà vos excellents Mémoires pour ce Volume ; c’est à peu près tout ce qui m’y intéresse. Quant au Volume de Göttingue, il me paraît, à l’ordinaire, bien peu de chose, malgré la grande réputation philosophico-mathématique du très-médiocre et très-présomptueux Kæstner.

M. Bitaubé me mande que vous avez reçu mon petit mot pour vos Mémoires, et que vous voudrez bien en faire usage. Je m’amuse, ne pouvant faire mieux, à repasser mes anciennes bavarderies géométriques je jette sur le papier les nouvelles idées, bonnes ou mauvaises, qu’elles me fournissent, et, si en les remâchant j’en trouve quelques-unes qui ne soient pas tout à fait indignes de vos Mémoires, je les recommanderai à votre indulgence.

Notre ami le marquis Caraccioli est à Palerme depuis quatre mois. J’ai assez souvent de ses nouvelles, soit directes, soit indirectes. Il me paraît ne se pas déplaire dans ce nouveau séjour, parce qu’il y fait tout le bien que sa place et les circonstances lui permettent de faire ; mais il regrette toujours beaucoup ses amis de Paris, où, en effet, il était très-recherché. Mes regrets sont pour le moins égaux aux siens, et je sens tous les jours combien il manque à ma société.

Adieu, mon cher et illustre ami conservez-moi votre chère et précieuse amitié vous savez tout le cas que j’en fais. Je vous embrasse aussi tendrement que je vous aime.

Je serais assez content de ma santé en ce moment sans ma vessie, qui me donne quelques inquiétudes, auxquelles je tâcherai de mettre ordre. Conservez votre santé pour vous, pour moi et pour les sciences.

(En note : Répondu le 5 novembre 1782.)