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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

les sentiments que je lui ai voués ? Adieu, je vous embrasse de toute mon âme.

À Monsieur d’Alembert, secrétaire de l’Académie française,
de l’Académie des Sciences, etc., etc., au Louvre, à Paris
.

172.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

Paris, 27 septembre 1783.

Mon cher et illustre ami, je suis si faible, que je n’ai pas la force d’écrire et à peine de dicter quelques mots. Je prends la part la plus tendre à votre malheur, et ce que vous me dites là-dessus m’a pénétré jusqu’au fond de l’âme[1]. J’ai reçu votre beau Mémoire, qu’à peine j’ai pu parcourir, dans le triste état où je suis. Au nom de Dieu, ne renoncez pas au travail, la plus forte pour vous de toutes les distractions. Adieu, peut-être pour la dernière fois ; conservez-vous quelque souvenir de l’homme du monde qui vous chérit et vous honore le plus. Mes compliments à M. Bitaubé et mes excuses de ce que je ne lui écris pas.

Tuus d’Alembert[2].
À Monsieur de la Grange,
des Académies royales des Sciences de France et de Prusse, à Berlin
.
(En note : N. Il est mort le 29 octobre 1783 ; il était né le 17 novembre 1717.)

fin du tome treizième.

  1. La Lettre à laquelle répond d’Alembert manque. Il est probable que, dans cette Lettre, Lagrange lui annonçait qu’il venait de perdre sa femme.
  2. Cette Lettre, dont la signature seule est de la main de d’Alembert, est la dernière qu’il écrivit à Lagrange, car, comme le dit la note qui y a été mise par celui-ci, il mourut un mois plus tard, le 29 octobre 1783.