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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

laquelle n’est point comprise, ce me semble, dans celles de la page 56 du Traité de M. de Condorcet.

Notre Volume est sous presse depuis environ trois mois ; mais, quand même toutes les pièces qui y doivent entrer seraient prêtes (ce qui n’est pas), il ne pourrait paraître que vers la fin de cette année ou au commencement de celle qui vient ; ainsi votre Mémoire arrivera assez à temps si nous le recevons dans le courant de cette année-ci.

Je suis charmé que vous ayez fait de belles découvertes dans la théorie des lunettes et surtout dans celle de la Lune. J’ai aussi trouvé des choses assez singulières par rapport à l’équation du centre et au mouvement des nœuds d’une planète qui est attirée par plusieurs autres. Vous les verrez dans la pièce sur les satellites de Jupiter que je compte envoyer bientôt à l’Académie[1], et dont vous serez certainement l’un des juges. Adieu, mon cher et illustre ami, je vous embrasse de tout mon cœur et je me recommande à votre souvenir.

À Monsieur d’Alembert,
de l’Académie française, de celle des Sciences, etc., etc.,
rue Michel-le-Comte, Paris
.

18.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Turin, ce 6 septembre 1765.

Mon cher et illustre ami, cette Lettre vous sera remise par M. Dutens[2], ci-devant chargé des affaires de la cour de Londres à la nôtre et auteur de la belle collection des Ouvrages de Leibnitz qui s’imprime

  1. C’est le Mémoire qui concourut pour le prix que l’Académie avait proposé et qui l’obtint. (Voir plus haut, p. 16, note 1, et plus loin, p. 58.)
  2. Voir plus haut, p. 31, note 1.