ou bien
Ces dimensions supposent que le rapport de à soit il est inutile de dire qu’elles changeraient si avait une autre valeur, par exemple celle de à comme plusieurs expériences le donnent ; dans ce cas, l’aberration de réfrangibilité ne serait pas détruite, mais de celle d’une lentille biconvexe isoscèle, ce qui est considérable au reste, il est aisé de remédier à cet inconvénient par différents moyens qu’il serait trop long de détailler ici.
Vous trouverez dans nos Mémoires de 1759, qui viennent de paraître, un Mémoire de M. d’Arcy[1], que je n’ai pas encore eu le temps d’examiner suffisamment, et dans lequel il prétend que j’ai fait la précession des équinoxes double de ce qu’elle doit être suivant la vraie théorie. Comme mon résultat s’accorde avec celui de M. Euler et avec le vôtre (sans compter plusieurs autres géomètres dont je ne suis pas, à la vérité, aussi sûr que de vous deux), cela me tranquillise beaucoup ; il me semble que M. d’Arcy tombe dans la même méprise que j’ai reprochée (entre beaucoup d’autres) à M. Newton, et qui consiste à ne pas faire assez d’attention au mouvement du sphéroïde autour de son axe (voyez l’art. 145 de mes Recherches). Mais je me propose d’examiner tout cela plus à fond et même de faire voir encore dans la solution de M. Newton d’autres incongruités. Si nos Mémoires de 1759 vous tombent entre les mains, je serais charmé que vous eussiez le temps d’examiner en quoi M. le chevalier d’Arcy se trompe, car je ne
- ↑ Patrick d’Arcy, né à Galway (Irlande) le 27 septembre 1725, mort à Paris le 18 octobre 1779. Il était entré au service de France et devint, en 1749, membre de l’Académie des Sciences. Son éloge a été écrit par Condorcet. Le travail dont parle d’Alembert est intitulé Mémoire sur la précession des équinoxes et est inséré (p. 420-429) dans les Mémoires de l’Académie de 1759.