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42.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, 12 décembre 1766.

Mon cher ami, vous recevrez incessamment, et peut-être vous aurez déjà reçu, une petite balle qui vous est adressée par M. Franck, de Strasbourg, de la part de Bruyset, mon libraire de Lyon. Cette balle contient quelques exemplaires du cinquième Volume de mes Mélanges[1], dont je vous prie de faire la distribution suivante :

Un pour vous,

Un pour M. Bitaubé,

Un pour Mgr le prince de Prusse ; avec les quatre Volumes précédents, que je n’avais pas encore eu occasion de lui présenter.

Les autres, vous les adresserez à M. de Catt ; il y en a un pour le roi, un pour lui, un pour milord maréchal[2] et un pour le marquis d’Argens[3].

Mon libraire a fait la sottise de vous adresser cette balle, au lieu de l’envoyer à M. de Catt, comme je le lui avais mandé ; vous vous ferez rembourser des frais du port par MM. Michelet[4], en leur disant de ma part que c’est pour le compte du roi, à qui je n’ai pas cru devoir adresser cette balle directement.

Il y a quelques fautes de copiste ou d’impression désagréables ; je

  1. Mélanges de Littérature, d’Histoire et de Philosophie (sans nom d’auteur), Amsterdam, 5 vol in-12. Les quatre premiers Volumes sont de 1764 ; le cinquième est de 1767.
  2. G. Keith, maréchal héréditaire d’Écosse, connu sous le nom de milord maréchal, né à Kincardineshire vers 1685, mort près de Potsdam en 1778. Condamné à mort après une tentative en faveur du prétendant, il se réfugia en Espagne, puis passa au service de Frédéric II, qui le nomma gouverneur de la principauté de Neuchâtel. Il fut très-lié avec Rousseau. D’Alembert a écrit son éloge (Mém. de l’Acad. de Berlin, année 1760, p. 450).
  3. J.-B. Boyer, marquis d’Argens, né à Aix (Provence) en 1704, mort en 1771. Il séjourna vingt-cinq ans près de Frédéric II, qui le fit son chambellan et le nomma directeur général de l’Académie de Berlin. Les Lettres juives sont le plus connu de ses Ouvrages.
  4. Négociants à Berlin, comme on l’a vu plus haut.