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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 2.djvu/582

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ADDITIONS AU MÉMOIRE
SUR LA
RÉSOLUTION DES ÉQUATIONS NUMÉRIQUES[1].


(Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, t. XXIV, 1770.)


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J’ai donné dans ce Mémoire une méthode générale pour résoudre les équations numériques de tous les degrés, matière sur laquelle on n’avait encore que des tentatives et des essais. Ma méthode ne laisse, ce me semble, rien à désirer : non-seulement elle fournit un moyen sûr de reconnaître combien de racines réelles positives ou négatives, égales ou inégales, il y a dans une équation quelconque ; elle donne encore le moyen d’approcher d’aussi près que l’on veut, et le plus qu’il est possible en nombres rationnels, de la vraie valeur de chaque racine ; et c’est à quoi se réduit, si je ne me trompe, tout ce qu’on peut souhaiter dans la résolution des équations.

Ayant eu occasion de penser encore à cette matière, j’ai fait de nouvelles réflexions qui peuvent servir à perfectionner et à simplifier ma méthode dans plusieurs cas ; ce sont ces réflexions que je vais exposer ici : elles me paraissent assez importantes pour mériter quelque attention de la part des Géomètres.

  1. Lu à l’Académie le 25 août 1769 et le 8 mars 1770.