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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/303

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de sorte que, par la comparaison des termes analogues, on pourra déterminer quatre des cinq coefficient et le cinquième demeurant à volonté.

Cette méthode revient à la même que celle que M. Bezout a donnée à la fin de son Mémoire de 1762 sur les équations, et qu’il a redonnée dans le Mémoire de 1765, page 548, comme un exemple d’une méthode générale qui s’étend à toutes les équations dont le degré est marqué par un nombre composé. Dans le premier de ces endroits l’Auteur suppose d’abord et il trouve une équation finale en du troisième degré. Dans le second il fait et il parvient à une équation finale en du sixième degré avec des exposants pairs, et par conséquent résoluble à la manière des équations du troisième degré.

Pour voir la raison de ces résultats, il n’y a qu’à remarquer que, puisque on aura ces deux équations

dont le produit doit donner l’équation proposée ; de sorte qu’il faudra que l’une de ces équations renferme deux des racines de la proposée, et que l’autre en renferme les deux autres. Ainsi l’on aura, par la nature des équations,

donc

Si l’on fait d’abord et qu’on substitue la valeur de tirée de la première équation dans la seconde, on aura

et de là on peut conclure que l’équation en ne sera que du troisième