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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/343

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de sorte qu’en rassemblant toutes ces quantités on aura enfin

On pourra trouver d’une manière semblable la valeur de chacun des autres coefficients de l’équation et l’on en abrégera beaucoup le calcul si l’on fait usage des règles données par M. Cramer à la fin de son Introduction à l’Analyse des lignes courbes, pour calculer la somme des produits des racines d’une équation quelconque, prises deux à deux, ou trois à trois, ou, etc., et élevées chacune à une puissance quelconque donnée ; mais nous n’entrerons point ici dans ce détail qui, outre qu’il exigerait des calculs très-longs, ne saurait d’ailleurs jeter aucune lumière sur la résolution des équations du cinquième degré ; car comme la réduite en est du sixième degré, elle ne sera pas résoluble à moins qu’elle ne puisse s’abaisser à un degré inférieur au cinquième ; or c’est ce qui ne me paraît guère possible d’après la forme des racines de cette équation.

75. Nous avons supposé depuis le no 70 jusqu’ici, que l’exposant de l’équation proposée était un nombre premier ; voyons maintenant ce qui doit arriver lorsque sera un nombre composé.

Dans ce cas il est facile de prouver par des raisonnements analogues à ceux du no 59 que les conclusions du numéro cité et des numéros suivants n’auront lieu que tant qu’on ne substituera à la place de que les puissances dont les exposants sont des nombres premiers à d’où il s’ensuit :

1o Qu’en désignant par le nombre des exposants dont il s’agit, l’équation en qui est généralement du degré sera décomposable en équations, chacune du degré et telle que