Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/386

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laquelle étant développée montera au sixième degré et se trouvera la même que celle du numéro cité 35 ; or il est visible que, lorsque une des racines de cette équation sera égale a parce qu’en faisant on aura en même temps et et comme ces deux conditions détruisent, non-seulementtous les termes de l’équation dont il s’agit, mais aussi ceux de sa différentielle qui sera

il s’ensuit que la racine sera une racine double de la même équation.

103. Nous avons supposé jusqu’ici que les deux fonctions et étaient semblables ; considérons maintenant le Problème dans toute sa généralité en supposantque ces fonctions soient d’une forme quelconque.

Qu’on fasse successivement dans l’une et l’autre fonction toutes les permutations possibles entre les racines dont elles sont composées, en n’ayant cependant aucun égard à celles de ces permutations qui redonneraient à la fois les mêmes valeurs de et de et il en résultera un égal nombre de valeurs correspondantes de et de que l’on désignera, comme dans le no 100, par et par Dans le cas où les deux fonctions et sont semblables, les valeurs seront toutes exprimées d’une manière différente, et seront les racines de l’équation la plus simple qui servira à déterminer la fonction en et il en sera de même des valeurs ce qui n’empêche cependant pas que quelques-unes des valeurs de ou de ne puissent être égales entre elles, comme dans le cas que nous avons examiné dans le no 102 ; il s’agit ici uniquement de la forme de ces valeurs et non de leur quantité absolue. Au contraire, lorsque les fonctions et ne seront pas semblables, il arrivera nécessairement que parmi les valeurs ou il y en aura qui seront les mêmes, en sorte que le nombre des valeurs différentes de ou de sera moindre que et il est facile de conclure de ce que nous avons démontré dans le no 97 que ce nombre