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§ VI.

Puisque nous avons supposé très-petit, les deux forces et (§ IV) deviendront et c’est-à-dire

ainsi l’on connaîtra les deux forces et pour chaque angle.

Supposons que la force perpendiculaire soit nulle ; il faudra donc que donc aussi pourvu que ne soit pas égal à zéro ; autrement le dénominateur le deviendrait aussi ; donc on aura étant l’angle de degrés et un nombre quelconque entier positif ou négatif excepté zéro. Donc on aura, dans ce cas,

d’où il s’ensuit que si le ressort n’est tendu que par une seule force qui agisse dans la direction de la corde il faudra que cette force soit dirigée de vers et qu’elle ne soit pas moindre que c’est-à-dire moindre que pour qu’elle puisse produire dans le ressort une très-petite courbure quelconque ; et toute force qui sera moindre que ne produira absolument aucun effet dans la lame élastique. M. Euler a déjà fait cette curieuse remarque, et il en déduit des conséquences relatives à la force des colonnes dans un excellent Mémoire sur ce sujet, auquel nous nous contenterons ici de renvoyer. (Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Berlin, t. XIII, année 1757.)

Or, puisqu’en faisant la force disparaît, supposons étant un angle fort petit, et l’on aura