Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 4.djvu/194

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Je remarque maintenant qu’on ne peut exprimer, en général, en puissances de que par une série infinie, ce qui donnera, comme on l’a vu dans l’Article II une expression de en série infinie ; mais comme on n’a pas besoin de la valeur de mais seulement de celle de est censé plus grand que j’observe qu’on peut réduire cette valeur à une série rationnelle et finie de termes ordonnés suivant les puissances de pourvu qu’on y admette aussi les puissances de inférieures à car il est visible que si l’on prend la valeur de donnée par l’équation précédente, et qu’on la substitue autant qu’il est possible dans la valeur de qu’ensuite dans les termes résultant de cette première substitution, on substitue de nouveau autant qu’il est possible la même valeur de et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on ait rabaissé les puissances de au-dessous de il est visible, dis-je, qu’on parviendra à une formule de cette forme

(K)

où les coefficients seront des fonctions rationnelles données de et des coefficients de l’équation en et .

26. Multipliant donc cette expression de pars on aura une valeur particulière de dans laquelle les deux constantes et seront à volonté ; et comme l’équation différentielle proposée est linéaire et ne contient aucun terme sans il est visible qu’on pourra aussi prendre pour la somme d’autant de pareilles valeurs particulières qu’on voudra, en supposant que les quantités et soient différentes dans chacune de ces valeurs.

De là et de ce que les quantités jusqu’à sont nécessairement des fonctions irrationnelles de irréductibles entre elles, il est aisé de conclure par un raisonnement analogue à celui qu’on a em-