Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/112

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en sorte qu’on aura pour les plus grandes ou plus petites inclinaisons de l’orbite lunaire

Donc, si l’on nomme la somme des trois coefficients et chacun pris positivement, on aura pour la plus grande valeur de

et pour la plus petite

étant toujours par le no 88. Si donc on pouvait, par les observations, déterminer avec assez de précision la plus grande et la plus petite inclinaison de l’équateur lunaire, on déterminerait en même temps les valeurs de et de mais il n’y a pas d’apparence qu’on puisse y parvenir sitôt.

101. Au reste, à cause des coefficients inconnus et et des quantités et dont la première n’est connue qu’à peu près et dont la seconde est encore inconnue, il ne sera guère possible de faire usage des équations qui expriment les variations de (96), non plus que de celles qui expriment les variations de l’angle (95), pour déterminer avec précision la position de l’équateur lunaire à chaque instant ; ces équations servent seulement à faire voir que le lieu du nœud descendant de l’équateur lunaire et l’inclinaison de cet équateur sur l’écliptique peuvent faire des oscillations plus ou moins grandes autour du lieu moyen et de l’inclinaison moyenne, sans néanmoins que les nœuds vrais puissent s’éloigner de degrés des nœuds moyens, et que l’inclinaison puisse devenir nulle ; ce qui suffit pour expliquer les irrégularités que l’on a trouvées, dans les résultats des différentes observations relativement à ces deux éléments. (Voyez le Traité de Mayer dans les Kosmographische Nachrichten de Nurenberg, et le Mémoire de M. de Lalande dans le volume de l’Académie des Sciences de Paris pour 1764.)