Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/282

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quantité dont la valeur, tant que les cosinus sont tous réels, ne peut jamais surpasser la somme de tous les coefficients pris avec le même signe.

De là il s’ensuit donc que, si pour les Planètes on trouve non-seulement que les racines sont toutes réelles et inégales, mais encore que les quantités sont fort petites, on sera assuré que leurs excentricités demeureront toujours fort petites ; autrement elles pourront devenir considérablement différentes de ce qu’elles sont actuellement.

On pourrait au reste trouver des limites plus étroites pour les valeurs de en cherchant ses maximum et minimum par la différentiation ; mais il faudrait pour cela résoudre l’équation

ce qui n’est pas facile lorsqu’il y a plus d’un terme.

42. Ce que nous venons de dire relativement aux excentricités doit s’appliquer aussi aux inclinaisons. Car, en nommant la tangente de l’inclinaison et la longitude du nœud et faisant

nous avons trouvé, dans l’endroit cité, pour les valeurs de et des expressions semblables à celles de dans lesquelles les quantités , sont aussi les racines d’une équation d’un degré égal au nombre des orbites, mais différente de celle qui répond aux et et où les constantes dépendent de la position des orbites à une époque donnée. Donc aussi les expressions de et de seront semblables, ainsi que celles de et

Par conséquent, si les racines , sontr toutes réelles et inégales, et que de plus les constantes se trouvent très-petites, on sera assuré pareillement que les inclinaisons des orbites des Planètes sur l’écliptique fixe seront toujours fort petites ; autrement elles pour-