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SUR
L’ÉQUATION SÉCULAIRE DE LA LUNE[1].


Nec cum fiducià inveniendi, nec sine spe.
Senec., Nat., quæst. vii, 29.

[Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Paris, Savants étrangers,
t. VII ; 1773. (Prix pour l’année 1774.)]


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La question proposée par l’Académie Royale, des Sciences pour le sujet du Prix de l’année 1774 est double et renferme, à proprement parler, deux questions différentes.

Dans la première, on demande par quel moyen on peut s’assurer qu’il ne résultera aucune erreur sensible des quantités qu’on aura négligées dans le calcul des mouvements de la Lune.

Et, dans la seconde, on demande si, en ayant égard non-seulement à l’action du Soleil et de la Terre sur la Lune, mais encore, s’il est néces-

  1. Ce premier essai de Lagrange sur l’Équation séculaire de la Lune, qui a obtenu le Prix de l’Académie Royale des Sciences, pour 1774, est antérieur de dix-huit années au Mémoire sur le même sujet que l’Auteur présenta à l’Académie de Berlin (Œuvres de Lagrange, t. V, p. 687).

    C’est en 1787 que Laplace fit connaître sa mémorable découverte de la cause qui produit l’équation séculaire de la Lune ; mais, dès 1783, Lagrange avait reconnu que les moyens mouvements des planètes pouvaient être sujets à des variations séculaires dépendant des excentricités et des inclinaisons ; il avait même fait l’application à Jupiter et à Saturne, ce qui ne lui avait fourni que des variations presque insensibles (Œuvres de Lagrange, t. V, p. 381). Les formules qui se rapportent aux planètes sont applicables au cas de la Lune mais ce ne fut que plus tard, en 1792, que Lagrange s’occupa de cette importante application.

    (Note de l’Éditeur.)