Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 6.djvu/360

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de la Terre ; et il est visible que le premier terme de l’expression de cette force représentera l’attraction de la Terre sur la Lune, lorsqu’on n’a point d’égard à sa figure et qu’on la suppose toute concentrée dans un point ; de sorte que les autres termes de la même formule exprimeront la force perturbatrice de la Lune, dans la direction du rayon vecteur, provenant de la non-sphéricité de la Terre ; ainsi, joignant cette force à celle qu’on a trouvée plus haut (no 11) suivant la même direction, on aura la valeur de la force totale perturbatrice (no 10).

La seconde des forces trouvées ci-dessus, agissant perpendiculairement au rayon vecteur de l’orhite de la Lune, devra être pareillement ajoutée à celle qu’on a trouvée suivant la même directions, en vertu de l’action du Soleil, et l’on aura la valeur de l’autre force perturbatrice (numéros cités).

20. Si la Terre était sphérique et composée de couches concentriques de densité uniforme, il est facile de voir qu’on aurait nécessairement (no 18)

par conséquent les deux forces ci-dessus se réduiraient à

mais on a

comme on peut s’en convaincre par les valeurs de donc la première des deux forces précédentes, celle qui agit dans la direction du rayon vecteur, se réduira à c’est-à-dire, à ce qu’elle serait si la Terre était concentrée dans un point ; et la seconde deviendra entièrement nulle, ce qui s’accorde avec ce que l’on sait d’ailleurs.

Au reste les conditions de