Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 6.djvu/396

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connaissant l’angle on connaîtra et et ensuite et par les équations ci-dessus ; cette solution peut être utile dans d’autres occasions, et c’est ce qui nous a engagé à la rapporter ici.

41. Au reste, comme M. Dunthorn n’a point publié ses Tables de la Lune, et que par conséquent on ne peut savoir quel degré de confiance elles méritent ; que d’ailleurs les Astronomes paraissent être convenus de regarder celles de Mayer comme les meilleures, j’ai cru qu’il était important de voir ce que ces dernières donneraient, et j’ai prié en conséquence un très-habile Astronome (M. B***) de vouloir bien calculer les lieux de la Lune, au temps des observations rapportées ci-dessus d’après les Tables de Mayer, pour en déduire les erreurs de ces Tables ; je l’ai même engagé à entreprendre ce travail deux fois, premièrement en adoptant l’époque et le mouvement moyen de la Lune de Cassini, et y appliquant les équations données par les Tables de Mayer, et ensuite en faisant le calcul uniquement d’après ces dernières Tables ; car, comme la différence de qui est entre les mouvements moyens séculaires de la Lune suivant Cassini et suivant Mayer, tient principalement à l’équation séculaire introduite par ce dernier, ainsi qu’on l’a vu au commencement de ce Mémoire, si l’on veut faire abstraction de cette équation, il paraît naturel qu’on rétablisse le mouvement moyen tel que Cassini l’a trouvé ; or il ne sera pas inutile, dans notre recherche, de connaître les erreurs des Tables dans cette hypothèse, et de les comparer à celles qui ont lieu dans l’hypothèse de l’équation séculaire.

Voici les résultats de ces calculs ; l’Auteur m’a assuré les avoir faits et revus avec beaucoup de soin, et de manière à pouvoir compter entièrement sur leur exactitude.