Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/214

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En général, si l’on multiplie le nombre des choses de chaque espèce par la valeur de l’unité de chaque chose, et qu’on divise ensuite la somme de tous ces produits par le nombre total des choses, on aura la valeur moyenne, parce que cette valeur, multipliée elle-même par le nombre des choses, redonnera la valeur entière de toutes les choses prises ensemble.

Cette valeur moyenne est d’une grande utilité dans presque toutes les affaires de la vie ; quand on a plusieurs résultats différents, on aime à réduire tous ces résultats à un terme moyen qui produitscependant le même résultat total.

Vous verrez, quand il sera question du Calcul des probabilités, qu’il est presque tout fondé sur ce principe.

Les registres des naissances et des morts ont donné lieu à la construction des Tables qu’on appelle de mortalité, et qui montrent combien, sur un nombre donné d’enfants nés en même temps, ou dans la même année, il y en a de vivants au bout d’un an, de deux, de trois, etc. ; on peut demander, d’après cela, quelle est la vie moyenne d’une personne d’un âge donné. Si l’on cherche dans ces Tables le nombre des vivants à cet âge, et qu’ensuite on additionne le nombre des vivants de tous les âges suivants, il est clair que cette somme donnera le nombre total des années qui auront été vécues par la totalité des vivants à l’âge donné ; par conséquent, il n’y aura qu’à diviser la somme dont il s’agit par le nombre des vivants à l’âge donné ; le quotient sera la vie moyenne, ou bien le nombre d’années que chaque personne devrait vivre encôre, pour que le nombre total des années vécues fût le même, et que chaque personne eût vécu également.

On trouve de cette manière, en prenant le milieu entre les résultats des différentes Tables de mortalité, que, pour un enfant d’un an, la vie moyenne est d’environ ans ; qu’à ans, elle est encore de ans ; à de à de à de à de à de à de à de

On a, par exemple, fait différentes expériences ; trois expériences ont donné quatre pour résultat ; deux expériences ont donné cinq ; une a