Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/356

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dans les suppléments à deux droits des mêmes côtés, De cette manière on aura sur-le-champ ces deux autres équations

Ces quatre équations serviront donc à trouver directement, et sans le secours d’aucun angle subsidiaire, les deux angles et par les deux côtés opposés et avec l’angle intercepté ou ces deux côtés par les angles opposés et par le troisième côté.

26. Avant de terminer ce Mémoire, je crois devoir dire deux mots de la comparaison des triangles sphériques aux triangles rectilignes. En prenant, ainsi qu’on le fait communément, le rayon de la sphère pour l’unité, il est clair que les arcs qui forment un triangle sphérique expriment naturellement des angles dont on trouve les sinus et cosinus dans les Tables ; si le rayon de la sphère n’est pas l’unité, alors, pour avoir la valeur angulaire des côtés du triangle, il faut diviser leur valeur absolue par le rayon. Ainsi, si sont les longueurs absolues des arcs qui forment un triangle sphérique sur la surface d’une sphère dont le rayon est on aura pour les angles correspondants à ces arcs, et ce sont ces quantités qu’il faudra prendre pour les côtés que nous avons désignés par en supposant que soient les angles opposés aux arcs dans le triangle proposé.

Or, si le rayon de la sphère devient infiniment grand, sa surface se change en un plan, et le triangle sphérique devient rectiligne ; d’où il suit que si, dans les formules des triangles, on substitue partout à la place de qu’ensuite on suppose infiniment grand, et