Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/403

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lité et l’exactitude possibles, la trace d’un lieu quelconque de la Terre sur le cercle de projection, sans employer les opérations graphiques, toujours sujettes à erreur. Les Tables dont nous venons de parler sont imprimées à la suite des Éphémérides de l’année 1769, et mériteraient, ce me semble, une place dans les recueils de Tables astronomiques.

9. Feu M. Lambert a proposé un autre moyen de lever les difficultés attachées à la description des ellipses de projection. Comme ces ellipses résultent de la projection orthographique des parallèles terrestres, et que dans la projection stéréographique de la sphère, dans laquelle le plan de projection est un des grands cercles, et l’œil est supposé placé au pôle même de ce grand cercle, tous les cercles de la sphère se trouvent aussi projetés par des cercles, M. Lambert commence par projeter les parallèles terrestres stéréographiquement, en supposant l’œil sur la surface du globe et au nadir du Soleil ; ensuite, après avoir divisé les cercles projetés en heures et minutes, ce qui se fait par une construction fort simple, il change la projection stéréographique en orthographique par le moyen de deux échelles, dont l’une est divisée suivant les sinus des angles, et l’autre suivant les tangentes de la moitié de ces angles. En effet, il est visible que ; dans la projection orthographique, la distance de la projection d’un point quelconque de la surface de la sphère au centre de la projection est égale au sinus de l’arc compris entre ce point de la sphère et celui qui répond au centre de la projection, et que, dans la projection stéréographique, cette distance est égale à la tangente de la moitié du même arc. Ainsi, en appliquant la distance d’un point quelconque de la projection stéréographique au centre de la projection à l’échelle des tangentes, et prenant ensuite sur l’échelle des sinus la valeur de la distance qui répond au même arc, il n’y aura plus qu’à transporter cette dernière distance sur la projection, en partant du centre, et en la plaçant sur le même rayon sur lequel on avait pris la première distance. (Voir la deuxième Partie des Beiträge, etc., douzième Mémoire.) M. Lambert a encore tiré un autre parti de la projection stéréographique. Il trace d’abord, sur le plan du disque