Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/530

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que le prétendent de très-grands astronomes d’après leurs observations, il faudrait que l’on eût cette équation

savoir

donc

d’où il s’ensuit que la masse de Vénus devrait être moindre de la moitié que celle que nous avons adoptée d’après la Connaissance des Temps.

Or, comme la masse d’une planète est en raison directe composée de son volume et de sa densité, et que le volume de Vénus est assez bien connu d’après les observations des derniers passages (ce volume ayant été déterminé par M. de Lalande de en prenant celui de la Terre pour l’unité), il faudrait diminuer la densité de cette planète dans la raison de Mais la densité adoptée par M. de Lalande, d’après l’hypothèse de M. Euler, est de en prenant celle de la Terre pour l’unité ; donc, cette densité deviendrait c’est-à-dire de celle de la Terre, ce qui serait hors de toute vraisemblance, puisque Vénus, étant plus près du Soleil que la Terre, semble au contraire devoir être plus dense que la Terre, ou du moins d’une densité peu différente.

XII.

Quoi qu’il en soit, si la diminution de l’obliquité de l’écliptique était bien connue par les observations, on en pourrait conclure la masse de Vénus au moyen de la formule générale du numéro précédent ; car, pour ce qui est de la masse de Mars d’où dépend le nombre il est clair qu’elle n’a que très-peu d’influence sur la diminution dont il s’agit, en sorte qu’on peut en faire abstraction sans erreur sensible ; et ce moyen de déterminer la masse de Vénus d’après la diminution de l’obliquité de l’écliptique est, au défaut d’un moyen direct, tel que serait celui d’un