Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/580

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De cette Table jai déduit la suivante :

La colonne donne les sommes en livres pesant de blé et de viande.

La colonne donne les rapports du poids du blé à la somme des poids du blé et de la viande.

La colonne donne les rapports du poids de la viande à la même somme.

La colonne fait voir que le poids total du blé et de la viande est à peu près le même, d’après les trois évaluations. La valeur moyenne est de livres, qui ne diffère guère de celle qui résulte de la ration des soldats ; elle est plus grande que celle de Paris, et moindre que celle de toute lâ France d’environ livres, ce qui ne fait qu’un soixantième du total.

Ce résultat me paraît digne de remarque. Il prouve que les hommes ont besoin, en général, d’un même poids donné d’aliments, comme une espèce de lest qui dépend de la constitution humaine. La différence de nourriture ne consiste donc que dans la différente proportion du blé ou de la viande, ou des autres aliments qui les représentent. Suivant la ration des soldats, cette proportion est de à mais dans Paris elle est de à à très-peu près, et dans toute la France elle est de à environ. Cette proportion est la vraie mesure de la pauvreté ou de la richesse d’un État, puisque c’est de la nourriture que dépend essentiellement le bien-être des habitants. Pour augmenter celui des Français,