Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/579

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de celle du pain on peut présumer que pour la France entière elle doit être plutôt dans une plus grande proportion que dans une moindre. En la supposant d’un quart, il fandrait ajouter livres à la consommation individuelle trouvée ci-dessus, ce qui la porterait à livres.

Suivant les mêmes résultats, la consommation totale de bœufs, vaches, veaux, moutons, porcs, est, en livres de viande, de ce qui ne donne que livres par tête.

Cette évaluation est peut-être trop faible ; car, dans le nombre des bestiaux consommés, il n’y a que bœufs et vaches ; or je trouve, dans un Mémoire sur le commerce de la France, imprimé en 1789, qu’il se marque annuellement cuirs de bœuf ou de vache, sans compter ceux qu’on ne fait pas marquer pour en frauder le droit, et qu’on estime pouvoir être évalués au quart au moins. De cette manière, la consommation des bœufs et vaches, qui, dans l’évaluation ci-dessus, entre pour livres, devrait être presque doublée ; mais, ne sachant pas quelle confiance peut mériter l’Auteur de ce Mémoire, je n’ose faire une telle correction aux résultats de Lavoisier.

Il faut ajouter à la consommation de la viande celle du fromage or je trouve, dans ces résultats, que le nombre total des vaches est de

D’un autre côté, je trouve, dans l’Art de la Fromagerie, que le produit moyen est d’un quintal et demi de fromage par vache en ne le supposant que d’un quintal, on aurait, en fromage, de livres ; ce qui donnerait par tête livres, qu’on peut regarder comme équivalentes à peu près à livres de viande.

On aurait donc, en nombres ronds, livres de viande pour la consommation annuelle de chaque individu en France, sans compter les œufs, les poissons, la volaille, etc., sur lesquels je n’ai trouvé aucun renseignement.

Voici le tableau des résultats qu’on vient de trouver :