Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/611

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d’où l’on tire

Par la méthode des quadratures, on aura donc la valeur de relative à chaque valeur de et réciproquement, ce qui fera connaître à chaque instant la position du boulet dans l’intérieur de la pièce. Si l’on appelle sa longueur, on aura en particulier

pour le temps que le projectile emploie à atteindre la bouche du canon. Au bout de ce temps, si l’on désigne par et les vitesses du boulet et du canon, on aura, d’après les équations (5),

formules qui sont effectivement celles dont on se sert pour déterminer ces deux vitesses.

5. Au lieu de supprimer les termes multipliés par dans les équations (3) et (4), Lagrange y substitue, comme dans le second membre de l’équation (4), la valeur précédente de savoir

ce qui change ces équations en celles-ci

Or, en les comparant aux équations (5), et observant que la masse de la poudre est communément le tiers ou la moitié de la masse du boulet, on voit combien doit être fautive la solution du numéro précédent, et combien doivent être inexactes les valeurs de et qui s’en déduisent. Mais, si cette comparaison suffit pour rendre sensible l’inexactitude des équations (5) celles que nous venons d’écrire ne sont pas elles-mêmes suffisamment exactes quand on veut avoir égard à la masse de la poudre ; car, lors même qu’on la suppose très-petite et qu’on ne veut conserver que la première puissance de dans le calcul, il faut substituer dans le second membre de l’équation (4) une valeur de plus approchée que la précédente.

Pour obtenir cette valeur, Lagrange fait

étant une nouvelle inconnue qu’il suppose très-petite. Après avoir mis l’équation (1) sous la forme

(7)