Page:Joseph Marchand - L'Université d'Avignon aux XVIIe et XVIIIe siècles.djvu/165

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Ce qu’ils indiquent, au contraire, de la façon la plus nette, c’est la méthode des professeurs, laquelle est purement scolastique. Chaque traité comporte un certain nombre de quæstiones ou disputationes subdivisées elles-mêmes en articles et en paragraphes. Pour chaque article, le maître énonce sa proposition, déduit ses raisons, tire les conséquences, réfute les objections et résout les difficultés qu’on pourrait soulever. Il suit d’aussi près que possible l’ordre adopté par l’auteur de la Somme, mais il ne s’interdit pas les digressions, surtout s’il rencontre l’occasion de réfuter quelques erreurs ou hérésies anciennes ou modernes, celles de Pélasge, de saint Augustin ou de Duns Scot et, plus près de nous, celles de Quesnel ou de Jansénius.

On a dit ailleurs ce qu’était l’enseignement philosophique à l’Université d’Avignon depuis la fondation d’une chaire de philosophie thomiste en 1665. La méthode suivie par le maître, théologien lui-même, était celle des théologiens. Quant au fond, il tenait pour non avenues toutes les découvertes et toutes les théories modernes. Descartes lui-même n’avait pas encore obtenu droit de cité à Avignon. Ce qu’on enseignait de sciences, c’était simplement la physique d’Aris-

    latore R. P. J. Patin, ordinis F. F. Prædicatorum, sacræ theologiæ professore, audiente M. Ant. Jourdan, acolytho Avenionensi, 1717 et 1718. Le 1er volume comprend un traité de la Sainte-Trinité (Somme, 1e partie, quest. 27 à 43), des fragments sur l’homme, sur les anges (Ib. quest. 50 à 63), sur la Providence, un traité du bonheur ; un traité des actions humaines (Somme, 2e partie, quest. 1 à 5 ; 6 à 20), des fragments sur les passions, les vertus, les vices et les péchés {Ib., quest. 22 à 48, 55, 71 à 89). On trouve dans le 2e, un traité de l’Eucharistie (Somme, 3e part, quest. 73 à 83), un traité de la pénitence (Ib., quest. 84 à 90), enfin un traité de l’Extrème-Onction. — Nos 466 et 467. Cours de théologie par le P. Sarpillon, professeur à l’Université, terminé en 1734. — No 503. Tractatus de Deo uno ac de divinis attributis, auctore P. F. Carolo Sarpillon, ordinis Prædicatorum, sacræ theologiæ in hac alma Universitate doctore aggregato, necnon perpetuo in cathedra sancti Thomæ scholasticæ theologiæ professore, 1733 et 1734. — No 507. Tractatus de Incarnatione, auctore P. F. Sarpillon, etc. 1735-36. Cf. nos 393, 394, 395 et 398.