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des emprunts, lequel ne fut d’ailleurs jamais régulièrement tenu[1]. On essaya, en 1699, de rédiger un inventaire[2], on nomma, en 1713, une commission de surveillance[3] ; mais les exodes périodiques des Archives continuèrent. En 1779 seulement, on remédia d’une façon définitive aux inconvénients de tous genres qu’ils offraient. Les archives furent désormais placées sous la garde du secrétaire-bedeau. Cet agent eut la libre disposition des livres des actes, des registres des gradués et des listes d’immatriculation, qui étaient d’un usage journalier ; quant aux pièces les plus importantes et aux titres originaux, ils furent placés dans une armoire fermée de trois clés confiées l’une au primicier, l’autre au doyen du collège, la troisième au plus ancien régent[4]. Il était trop tard hélas ! pour que ces sages mesures pussent arrêter des dilapidations qu’on n’avait pas su prévenir à temps.

Quelques mots, avant de clore ce chapitre, sur deux accessoires obligés du matériel universitaire : la cloche et la masse. La masse de l’Université d’Avignon a eu déjà son historien, dont il suffira de résumer très brièvement la notice[5].

    1695. Le primicier a fait porter le buffet dans lequel sont enfermés les papiers et documents, titres et bulles de l’Université chez M. Salvador, doyen. Et ayant eu besoin de quelques papiers, il a remarqué un grand désordre et confusion. A. V. D 31, fo 143 ; D 32, fo 87.

  1. Délib. du 30 avril 1703. A. V. D 32, fo 171.
  2. La rédaction de l’inventaire est décidée dès le 29 mars 1683 ; mais l’exécution de cette délibération n’a lieu qu’en 1698 ; le 17 mars, on confie la rédaction de cet inventaire au chanoine Bernard, frère du secrétaire-bedeau de l’Université ; on lui adjoignit un aide, le 22 avril 1699 et on décida en même temps de faire fabriquer un deuxième cabinet en bois de noyer, le premier étant insuffisant ou d’agrandir celui-ci. A. V. D 31, fo 143 ; D 32, fos 87 et 129.
  3. Cette commission, constituée le 14 déc. 1713, comprenait quatre membres du Collège, dont le primicier. A. V. D 33, fo 320.
  4. Délib. du 6 mars 1779. Le secrétaire était alors M. Chambaud, « qui méritait toute confiance. » A. V. D 35, fo 124. — L’usage était ancien de donner au primicier, au sous-doyen du Collège et au plus ancien régent une des clés de la caisse ou de l’armoire où étaient enfermées les archives. A. V. D 32, fo 320.
  5. V. L. Duhamel, Les masses des Universités d’Avignon et d’Orange, 1896, p. 3.