En 1768, lors de la dernière occupation du Comtat par les troupes du roi de France, l’Université fut privée de cette ressource et Louis XV lui accorda, en compensation, une rente de 1081 livres. Bien que son budget annuel n’y perdît rien, l’Université ne cessa de protester avec vigueur contre une mesure, dans laquelle elle voulut voir une véritable spoliation[1].
Le deuxième chapitre du budget universitaire comprenait un certain nombre de rentes ou, comme on disait alors, de pensions, provenant généralement de capitaux que l’Université avait prêtés à des communautés et dont celles-ci lui ser-
- ↑ A. V. D 35, fo 76 (délib. du 10 mars 1774).
plus un demi-veau, estimé 10 livres. | |
Cour ordinaire de Pernes, en deux échéances égales au 1er mars et au 1er septembre | 60 écus. |
plus 12 cailles et 4 chapons. | |
Cour ordinaire de l’Isle, en deux échéances égales à Pâques et au 29 septembre | 100 écus. |
plus 12 poulets et 12 pigeons. | |
Cour ordinaire de Cavaillon, échéance unique au 1er novembre | 20 écus. |
plus 4 chapons. | |
Cour ordinaire de Malaucène, échéance unique au 24 décembre | 10 écus. |
plus 6 poulets bons et gras. | |
Cour ordinaire de Valréas, en deux échéances égales au 1er janvier et au 1er juillet | 28 écus. |
plus 6 chapons. | |
Cour ordinaire de Monteux, échéance unique au 4 septembre | 20 écus. |
plus 4 oisons. | |
Total | 360 écus 20 sous. |
(A. V. D 187.)
L’Université affermait ces greffes et pouvait ainsi en retirer un revenu fixe. Ajoutons que, lors du renouvellement des baux à ferme, elle recevait des sommes considérables des nouveaux titulaires ; ces sommes étaient généralement réparties entre les docteurs agrégés ; quelquefois une partie en était versée à la masse de l’Université.