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Mêmes fluctuations dans les chiffres des dépenses, car l’Université ne capitalise guère et vit au jour le jour. Aux divers articles de recettes correspondent d’ailleurs des dépenses équivalentes ; enfin d’exercice, le reliquat, s’il y a lieu, est partagé entre les agrégés en droit.

Le revenu des greffes reste affecté au traitement des professeurs ou du moins aux honoraires de quelques-uns d’entre eux. Sur les 1.081 livres auxquelles il se monte, les quatre régents ordinaires de droit canon et civil reçoivent chacun 137 livres 5 sous à titre de traitement fixe ; le doyen et régent ordinaire de théologie, 30 livres ; le premier professeur de médecine aussi 30 livres ; le professeur des Institutes, 30 livres ; le primicier et le secrétaire-bedeau reçoivent pour la confection des comptes, l’un 13 livres, l’autre 6 livres 10 sous ; le reste, soit 422 livres 10 sous, est partagé entre les quatre régents ordinaires à raison pour chacun de 105 livres environ[1].

Certaines pensions servies à l’Université par la communauté d’Avignon avaient aussi, on l’a vu, une affectation spéciale. Les 315 livres provenant des fondations de l’archevêque de Marinis étaient intégralement versées, en trois échéances, au prieur des Dominicains, pour le traitement des régents appartenant à cet ordre. De même le revenu de la rente de 1.000 livres acquise en 1722 était versé au régent institutaire. Le reste servait, avec l’argent des gradués, aux dépenses générales de l’Université[2].

Ces dépenses sont de plusieurs sortes : traitement ou complément de traitement de deux régents ; honoraires de divers

  1. A. V. D 184 à 187. Comptes des greffes et notamment D 186, fos 1 et 147 ; D 187, fos 1 à 13, etc.
  2. A. V. D 194 et 195. Livres des comptes du Collège des docteurs (1730-1790).