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APPENDICE


qu’il amena Picquart à son hôtel[1] pour y achever leur entretien. « Ou le lendemain », conclut Lauth, — le 6 il était à Bâle, — « je ne peux vous dire, c’est dans les environs. »

Picquart, le 5 août au soir, ne rentra certainement pas au bureau[2]. Le lendemain, 6, quand il vint, il y parla tout naturellement à Gribelin de l’affaire des cent mille francs. Gribelin « était chargé des fonds ». Il lui dit qu’il en avait saisi le général de Boisdeffre, mais que le général n’en voulait pas parler au ministre, « qu’il ne voulait pas marcher ». « Peut-être, dit Picquart, me suis-je servi de l’expression. »

Il n’y avait, le 6, au bureau avec Picquart que Gribelin et Junck. Gribelin raconta le proposa Junck, ou Junck le surprit, « pendant que Picquart était à son lavabo ». Puis Junck le rapporta, en le dénaturant, à Lauth et à Henry, quand ils rentrèrent, le 7, de Bâle.

III

le testament de picquart

En cas de décès du soussigné, remettre ce pli au Président de la République, qui seul devra en prendre connaissance.

G. Picquart,
Lieutenant-colonel au 4e tirailleurs.

Sousse, 2 avril 1897.

Je soussigné Picquart, Marie-Georges, lieutenant-colonel au 4e tirailleurs, précédemment chef du service des Renseignements au ministère de la Guerre, certifie sur l’honneur l’exactitude des faits suivants, que, dans l’intérêt

  1. Rennes, I, 523.
  2. Cass., I, 165.