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HISTOIRE DE L’AFFAIRE DREYFUS


seuil de la prison, une voix forte s’écrie : « Chapeau bas devant le martyr des Juifs ! » Et tous se découvrent.

Picquart, Mathieu, ont pu disparaître, sans être reconnus, dans la nuit.

Mais ce peuple en délire veut revoir encore son héros ; il attend dans la rue étroite, les rangs pressés, brise la barrière trop faible de la police.

Enfin, l’homme apparaît, entouré d’officiers et d’amis, et un cri immense s’élève, s’étend, de rue en rue, à travers Paris : « Vive Esterhazy ! Vive l’Armée[1] ! »

  1. Tous les journaux du lendemain.