a amené Dreyfus au général de Miribel, lui aussi protecteur avéré des juifs, allié à une famille juive de Carlsruhe[1]. » « Personne n’ignore, écrit Rochefort, que Reinach est resté le fidèle sujet du roi de Prusse[2]. » Dreyfus était aussi le protégé, le parent des Rothschild[3]. Et Casimir-Perier, Dupuy, Mercier, ne sont que « les huissiers de Rothschild et de Reinach[4] ». La presse cléricale reprend ce thème, toutes les Croix et de nombreux socialistes… « Dreyfus est l’agent de ce pouvoir occulte, de cette haute juiverie internationale, qui a décidé la ruine des Français et l’accaparement de la terre de France[5]. »
« Les juifs comme lui, écrit Drumont, ne sont probablement que des espions en sous-ordre qui travaillent pour les financiers Israélites ; ils sont les rouages du grand complot juif qui nous livrerait, pieds et poings liés, à l’ennemi, si on ne se décidait, au moment où la guerre deviendra imminente, à prendre des mesures de salut public[6]. »
Quelles mesures ? Le massacre, des Vêpres juives, la Saint-Barthélémy d’Israël.
- ↑ Intransigeant du 9 novembre.
- ↑ Intransigeant du 3.
- ↑ Intransigeant des 4, 5 ; Libre Parole, tous les jours.
- ↑ Intransigeant du 3, etc.
- ↑ France du 4 ; l’Intransigeant du 5 et d’autres journaux reproduisent cet article.
- ↑ Libre Parole du 6.
général de Miribel fut appelé, en 1881, à l’État-Major de la Guerre, Riu accusa Gambetta de préparer un coup d’État, jura qu’il ne serait arrêté que de sa main. Ranc, Spuller, tous les amis de Gambetta, lui tournèrent désormais le dos. Plus tard, en 1889, Riu, encore en activité de service, prononça, dans une loge, un discours, qui fut publié, contre Boulanger. Je m’expliquai sévèrement sur cette immixtion d’un soldat dans la politique, même pour la défense des idées qui étaient les miennes (République Française du 5 février 1889). Riu fut frappé, par Freycinet, de quinze jours d’arrêts forcés. Il se vengeait.
