ment condamné ». « Il ne connaît pas[1] » la pièce Canaille de D… ;
2° Le 8 novembre 1898, à la première audience de la Cour de cassation, Mercier reconnaît[2] la pièce Canaille de D…, mais refuse de répondre[3] sur le fait de la communication secrète ;
3° Le 12 août 1899, à la deuxième audience du procès de Rennes, Mercier avoue[4] la communication secrète : « Je mis sous pli cacheté les pièces secrètes ainsi que le commentaire qui y était relatif » ;
4° Le 24 août 1899, à Rennes, Mercier commence à battre en retraite.
« Mercier : C’est moi-même qui ai fait faire le dossier secret, — Labori : C’est le général qui a fait faire le pli, alors ? — Mercier : Non ; je ne sais pas qui l’a fait, je ne puis donner de détails précis. — Labori : Mais qui l’a préparé ? Le général a-t-il donné des ordres pour cette préparation ? — Mercier : Oui, au chef d’État-Major général[5]. »
5° Le 26 août 1899, après la déposition de Freystætter, autre version. Labori ayant dit, par erreur : « M. le général Mercier a dit que le pli avait été fait par le colonel Du Paty de Clam ? », Mercier proteste : « Je vous demande pardon, je n’ai pas dit cela… » — C’est vrai. — « J’ai dit que le pli n’avait pas été fait par moi. » — Il l’a dit le 12 août. — Et Mercier ajoute : « Depuis, j’ai pris des renseignements auprès de M. le général de Boisdeffre, lequel m’a dit que c’était le colonel Sandherr qui avait fermé le pli[6]. »
Sur quoi, Labori : « Toujours le mort ! le colonel Sandherr est mort, le colonel Henry est mort, M. Du Paty de Clam ne vient pas ! »
6° Le 7 septembre 1899, enfin, Mercier fait, toujours sous