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APPENDICE


herr », Henry répond : « Ah ! oui, oui, c’était probablement en 1895[1] ! » Donc, après le procès.

Picquart, dans sa lettre au garde des Sceaux, rapporte en quels termes Sandherr lui indiqua la place du dossier : « Le petit dossier qui a été communiqué aux juges du conseil de guerre est dans l’armoire de fer[2]. » Il précise la pensée de son prédécesseur : « Le colonel Sandherr, pendant les quelques jours de lucidité qu’il eut encore après mon entrée au service, me parla de cette préoccupation du général de Boisdeffre de revenir sur l’affaire Dreyfus et m’exprima son opinion personnelle qui était qu’il vaudrait mieux n’en plus parler. C’est à ce moment qu’il m’indiqua où était le dossier secret. » Et à Rennes[3] : « D’ailleurs, dit Sandherr, si l’on en avait besoin pour convaincre les gens, vous n’auriez qu’à demander au commandant Henry le dossier qui a été communiqué aux juges en chambre du conseil. Vous l’ouvrirez et vous verrez là des pièces convaincantes. »

Picquart le demanda en ces termes à Gribelin : « Donnez-moi le dossier qui a été communiqué aux juges du conseil de guerre et qui est dans l’armoire du commandant Henry[4]. »

XVIII

les attachés de la triplice

Mercier, devant la Cour de cassation, avait déposé en ces termes[5] :

« Pendant les débats, on n’avait jamais parlé des relations de Dreyfus avec les attachés militaires étrangers ; on

  1. Procès Zola, I, 225, Henry.
  2. Revision, 121.
  3. Rennes, I, 384, Picquart.
  4. Revision, 121.
  5. Cass., I, 7, Mercier.