Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Jaloux de ses droits et de son injuste pouvoir, il appésantissait son joug odieux jusques sur sa propre famille. Son épouse elle-même fut la première victime de ses mauvais traitemens ; elle termina dans les larmes des jours de douleur. Je perdis ma mère dans un bas-âge ; à peine m’en reste-t-il un léger souvenir. Mon père, dont je n’avais jamais reçu de caresses, me força de bonne heure à prendre la carrière des armes, moins pour mon bien que par désir de se débarrasser de moi. Cependant la haute considération dont il jouissait à la cour, hâta mon avancement. À dix-huit ans j’étais capitaine de cavalerie. Les