Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/145

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trois premières années, que je passai à mon régiment, furent employées à mon instruction ; je fuyais avec soin la société des jeunes gens de mon âge, et mon genre d’existence était trop paisible pour présager les orages que j’éprouvai par la suite. Uniquement livré à l’étude, je passais tous mes momens entre les plaisirs de la lecture et les leçons de mes différens maîtres ; mais une vie aussi monotone ne pouvait durer long-temps ; il est un âge où les passions, en se développant, font sortir l’homme de son espèce d’engourdissement. Parmi le petit nombre des officiers du corps que je fréquentais, un seul avait ma confiance ; c’était le jeune