Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/107

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nous ici quelques heures, nous dit-il, je me sens extrêmement fatigué, je ne saurais aller plus loin. Nous descendîmes dans une des auberges du faubourg de Givet, et je m’empressai de faire venir un chirurgien qui fit mettre le malade au lit, et lui prodigua ses soins. Mais, hélas ! il était dit que tous les secours de l’art devaient être inutiles ! Pendant trois jours le mal ne fit que des progrès rapides, et malgré mes vœux, malgré les larmes de Sophie, le ciel termina ici les jours de son père : il rendit le dernier soupir entre nos bras, et nous laissa seuls, abandonnés à la merci de la fortune et des évènemens, avant d’avoir pu mettre son projet