Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

secret et qu’il pouvait nous nuire. Cette réflexion, quoique tardive, vint assez à temps pour parer les coups qui nous furent portés. Les français depuis peu étaient entrés à Liège triomphants ; et les autorités constituées de cette ville avaient contracté l’engagement de leur livrer tous les émigrés qui se réfugieraient dans leur commune. Le misérable, dont je viens de parler, fut assez lâche pour être notre dénonciateur. Il alla faire sa déposition, et aussi-tôt la force armée se rendit à notre logement pour nous arrêter. Fort heureusement Sophie et moi nous en étions sortis depuis le matin pour nos affaires ; en rentrant nous vîmes de loin la porte de notre