Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vous vous rappelez sans doute, Firmin, le jour où, guidée par toutes les furies de la jalousie, j’allai rendre compte à M. de Stainville de votre liaison avec sa fille. L’amour alors avait tellement égaré ma raison, que je ne conservai pas même assez de sang-froid pour mettre mon plan à exécution. Mon intention était de vous forcer de renoncer à votre maîtresse, sans pour cela vous faire perdre les bonnes grâces de votre bienfaiteur. Mais le désespoir où m’avait réduite votre cruelle indifférence, m’ôta l’usage de la réflexion, et m’empêcha de suivre exactement la marche que j’avais adoptée. Je n’avais inspiré au père