Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/124

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assez lâche et assez ingrate pour peindre mon bienfaiteur et sa fille comme des ennemis de la liberté. Plus j’en disais de mal, plus je gagnais l’estime du comité. Je savais que le Comte avait, à l’exemple des gens riches, caché tout son or et ses bijoux, et j’osai concevoir l’infâme projet de m’en emparer ; mais je ne pouvais l’exécuter toute seule, et je me vis obligée de choisir un complice. J’avais gagné la confiance de Britannicus, il avait pareillement des droits à la mienne. Je ne balançai point à lui faire part de ma résolution ; nous convînmes de faire un partage égal, et, à cet effet, je lui promis de lui fournir tous les moyens qui dépen-