Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/146

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Valville. Valville avait alors à-peu-près mon âge, mais ses goûts et ses penchants n’étaient pas tout-à-fait les mêmes ; il était vif, sensible, impétueux ; il avait en outre un fonds de tendresse bien dangereux, et qui lui faisait rechercher, de préférence, le commerce des femmes ; aucune pourtant n’avait jusqu’alors charmé son cœur ; il ne faisait de leur société qu’une affaire d’amusement, lorsque le moment de sa défaite arriva. Nous étions en garnison à Marseille ; on sait combien le ciel de la Provence, coïncide avec les plaisirs ; le sexe, plus joli que par-tout ailleurs, semble prononcer la perte des jeunes imprudens qui ose l’approcher. La