Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/148

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par toi-même : dès ce soir je veux te présenter.

Je me laissai entraîner chez madame de B… sans prévoir le sort qui m’y attendait. Je la vis telle que mon ami me l’avait dépeinte ; mais par malheur elle avait une sœur que je trouvai encore plus belle, quoiqu’elle n’eût que ses seules vertus pour toute parure. Ô mes enfans, jamais l’homme ne sut parer sa destinée ; l’avenir est pour lui couvert d’un voile impénétrable qu’il lui est impossible de déchirer ; il était dit que j’allais perdre enfin cette précieuse indifférence à laquelle j’avais été redevable jusqu’alors de ma tranquillité. Effectivement ce repos me fut